Briggid, une lumière au sein des ténèbres

Née sur Ilum, Briggid fut baignée dès sa naissance dans un océan de lumière. Sa mère, soldat de la République, rencontra son futur époux lors d'une mission sur Alderande, et leur amour donna vie et santé à la petite Briggid.

Elle montra très jeune d'étonnantes capacités qui poussèrent son père, contre l'avis maternel, à la présenter à un maître Jedi en visite sur Ilum, maître Kalinos. Ce dernier confirma les dons de l'enfant, mais cacha délibérément, sans doute pour ne pas effrayer les parents, qu'il avait également entrevu une obscurité latente qui se terrait au plus profond de l'esprit de Briggid. Et cette part de ténèbres se confirma hélas quelques années plus tard.

Autant la jeune femme respectait le Code à la lettre et faisait l'admiration de ses professeurs sur le terrain d’entraînement comme à la bibliothèque de Temple, autant elle pouvait se montrer intransigeante, voire violente, envers ceux qui prenaient un malin plaisir à défier l'autorité des maîtres. Son supérieur la rappela à l'ordre plusieurs fois, et s'aperçut alors que l'ombre qu'il avait ressenti lors de sa première rencontre avec l'enfant se manifestait lors de ces accès de violence, et grandissait avec le temps. Il poussa les recherches plus loin qu'aucun jedi ne l'avait fait, mais ne put terminer, car on trouva un soir son cadavre sur les marches du Temple, le visage figé dans une expression qui en fit frémir plus d'un. Une enquête fut ouverte, et Briggid, retrouvée prostrée aux côtés du corps de son défunt maître, interrogée, mais rien ne perça, et on laissa tomber, considérant que de bien plus sérieuses menaces réclamaient d'avantage l'attention et les efforts du Conseil que la mort, certes tragique mais mineure, d'un seul jedi.

Continuant sa progression avec un talent certain, la jeune femme rejoignit bientôt les rangs des apprentis, puis on lui demanda de choisir entre demeurer au Temple afin d'étudier et de protéger reliques et documents, ou bien se rendre sur les champs de bataille pour lutter contre l'Empire aux côtés des soldats et des citoyens de la République. Tout le monde était persuadé que la sombre et solitaire Briggid choisirait la voie de la connaissance, mais elle se décida rapidement pour l'action, et se montra aussi redoutable qu'elle l'avait été lors de son apprentissage. Son dévouement envers les blessés était exemplaire, et elle restait bien souvent à leurs cotés tandis que les autres se réunissaient pour oublier l'espace de quelques heures les horreurs de la guerre.

Il n'y eut qu'une seule chose étrange qui fut relevée par ses compagnons de bataille. Il lui arrivait de parler toute seule le soir dans ses quartiers, mais, malgré quelques témoignages troublants faisant état d'une voix masculine entendue certaines fois, l'affaire en resta là et la guerre fit disparaître les quelques témoins de cette étrange conduite. Si seulement les superieurs de Briggid avaient su ce qui allait se produire...